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dimanche 21 novembre 2010

Hébergement - solutions et acteurs majeurs

Hébergement d'un service WEB

Héberger son service WEB chez soi n’est plus rentable pour les raisons suivantes : Le flux montant (WAN) est souvent limité, le niveau de sécurisation est plus faible avec un risque plus élevé au piratage, le courant n’est pas redondé et le serveur doit rester allumé et disponible 24H/24H,...

Un site WEB hébergé sans virtualisation implique des contraintes lourdes et de nombreuses restrictions (impossibilité d’installer les applications de votre choix, souvent HTTPS non disponible, le choix des ports autre que le port 80 pour des pages ou services WEB est rarement disponible, les bases de données sont souvent limités à MYSQL sans avoir accès aux logs de la base de données, ni au logs du serveur WEB.

IaaS : Hébergement de machine virtuelle XEN, VMWARE et bientôt ACID OS avec son hyperviseur placée sur des serveurs en lame sont les solutions les plus attractives (voir par exemple les serveurs IBM eX5 qui sont des plateformes X86 évolutives :
http://www-03.ibm.com/systems/fr/info/x86servers/ex5/index.html).
Avantages : Choix d’une certaine quantité de mémoire, de capacité de stockage (avec possibilité d’évolution pour s’adapter à la charge dynamiquement), une adresse IP dédiée et une liaison à très haut débit avec possibilité de redondance. Installation d’un système d’exploitation de notre choix (Redhat, Debian, Suse, Ubuntu, Fedora...) avec un accès ‘root’ sur le serveur pour avoir un accès complet et libre en SSH (ligne de commande, transfert de fichiers, accès console,…)
Inconvénients : Responsabilité de la sécurisation de votre serveur et compétence nécessaire en administration du serveur et de sa sécurité.

De nombreux hébergeurs de machines virtuelles sont disponibles :
Gandi.net / Ikoula.com / Serveraxis.com / Tonbnc.fr / Slicehost.com / Monvps.fr / Tektonic.net / Bitfolk.com / Cheapvps.co.uk / Rimuhosting.com / Linode.com / …

On retiendra des offres attractives auprès d’IKOULA en France et de LINODE aux Etats-Unis et en Europe. Plus de 48% des déploiements pour LINODE sont sous Ubuntu, 24% sous Debian, 16% sous CentOS, 4,3% sous Fedora, 3,1% sous Gentoo.
LINODE a la plus forte progression comme hébergeurs de machine virtuelle. (10 000 CPU cores pour 22 000 GHz, 4500 TB de stockage et 3 200 000 ‘host jobs’ exécutés.
Son offre est attractive (512 Mo de mémoire RAM, un stockage de 16 Go, un trafic de 200 Go /mois pour 19,95 $ /mois) ce qui le projette comme un acteur pertinent vis-à-vis des deux grands leaders du marché qui continuent à faire des gains importants :
Une progression de 2,6% par mois depuis les deux derniers mois.




Dans les graphiques ci-dessus on remarque la façon dont les fournisseurs de nuages se classent parmi les 500 000 premiers sites web. Peu de choses ont changé (AWS et Rackspace dominent nettement), sauf que le nombre global ne cesse de croître : le nuage a plus que doublé (De 3635 sites hébergés en août 2009 à 7845 aujourd'hui). On notera également la forte progression de Linode.

Pour conclure, les hébergeurs de machines virtuelles ont un marché très porteur. De nombreux éditeurs et développeurs utilisent déjà pleinement la virtualisation avec comme recommandation de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Cette précaution permet d'éviter des actions de maintenance préventive et parfois corrective.

La virtualisation accélérateur de l'IPv6

La virtualisation des machines virtuelles communicantes en IaaS (plateforme matérielle partagée et flexible : paiement à la consommation, provisionning automatique, infrastructure ‘green énergie’) augmente le besoin d’adresse IP (1 machine virtuelle = 1 IP) et pousse l’IPv4 dans ses retranchements (le nombre d’IPv4 est une ressource limitée en raison de son codage en 32 bits (permet d'utiliser un peu plus de quatre milliards d'adresses différentes pour connecter les ordinateurs et les autres appareils reliés au réseau) en novembre 2010 il ne reste plus que 4% d’adresse IPv4 utilisable dans le monde entier. Voir camembert de découpage des blocs d’adresses IPv4 publiés en Octobre 2010 par Mro dans Wikimedia Commons ci-dessous.



IPv6 est la solution idéale en raison de son codage en 128 bits (4 fois plus d’adresses qu’IPv4) mais également QoS, Multicast et IPsec font partie de la spécification de l’IPv6 au lieu d’être des ajouts ultérieurs pour l’IPv4.
Voir les explications sur le site de WIKIPEDIA : http://fr.wikipedia.org/wiki/IPv6

Le problème c'est que personne n'a vraiment fait le pas essentiellement pour des raisons de coûts et également tout nouveau service a nécessairement besoin d'une IPv4 qui reste compatible avec tout ce qui existe.
Dans une première phase, les fournisseurs d'accès à Internet utilisent des tunnels qui encapsulent les paquets IPv6 dans des paquets IPv4 (via 6in4 ou GRE) pour traverser les groupes de routeurs qui ne prennent pas en charge IPv6.

Vous trouverez sur le site de Hurricane Electric, un compte à rebours en temps réel : http://ipv6.he.net/statistics/

Toutes les applications développées aujourd'hui pour le CLOUD doivent impérativement prendre en considération l'IPv6.